COMMENT FAIRE FACE A LA SÉCHERESSE AU JARDIN D’AGRÉMENT ?

Quel qu’en soient les causes, nous constatons que l’on subit des sécheresses de plus en plus nombreuses et de plus en plus longues dans un grand nombre de nos régions.
Si au potager on ne peut pas se passer d’arrosage pour obtenir des légumes de qualité, il n’en est pas de même au jardin d’agrément.
L’eau coûte cher et des restrictions à l’usage de l’eau sont déjà mises en place dans plusieurs départements

Selon l’âge du jardin, sa surface, la nature du terrain, et ne l’oublions pas, les goûts de son propriétaire, plusieurs stratégies doivent être adoptées simultanément pour avoir recours à l’arrosage le moins souvent possible. Il faut donc s’attaquer à tous les éléments qui contribueront à la beauté du jardin.
Voici quelques pistes.

LES ESPÈCES VÉGÉTALES.

Au jardin d’agrément, beaucoup d’espèces de toutes tailles peuvent coexister.

Si l’on réalise un nouveau jardin ou simplement une nouvelle parcelle, il est possible de choisir des espèces particulièrement résistantes à la sécheresse.
Ce n’est d’ailleurs pas si facile car de nombreux autres facteurs interviennent dans ces choix : nature du terrain, micro climat du jardin, choix esthétiques, etc.

Mais si votre jardin a quelques années il faudra faire avec. De plus quelques soient les bons conseils dont on aura pu bénéficier pour choisir les bonnes plantes, les résultats restent aléatoires. Mais la patience paie toujours au jardin.

LE SOL DU JARDIN D’AGRÉMENT.

C’est à ce niveau que le jardinier amateur peut agir le plus efficacement.
Partant du principe qu‘une plante qui se porte bien résiste beaucoup mieux aux attaques de toutes sortes, en particulier à la sécheresse, obtenir le meilleur sol possible sera toujours efficace.
Bien sûr il n’est pas question ici de remplacer la terre de son jardin mais de l’améliorer.

Outre la fertilisation qui reste déterminante, on peut agir pour garder l’humidité le plus longtemps possible. Les couvertures de sols sont souvent citées mais demandent réflexion. Si cette couverture est constituée de débris végétaux, elle devra être assez épaisse pour faire barrière à l’évaporation et dans ce cas les petites pluies n’atteindrons jamais le sol.
Il vaut mieux éviter, et la remplacer par une mince couche de vrai compost épandu après avoir gratté le sol. Cette couche bénéficiera au maximum du peu d’eau qu’il tombera et la conservera aussi le plus longtemps possible grâce à l’humus apporté par le compost.

LA TAILLE.

Ce sujet est complexe et l’amateur devra se fier à son expérience ou à celle d’un conseiller. Il s’agit de limiter les besoins en eau du végétal en réduisant son feuillage qui crée beaucoup d’évaporation, sans trop perturber sa croissance. Il faut donc agir avec parcimonie. Les plantes méditerranéennes ont résolu le problème en se mettant au repos l’été. Mais là il s’agit de conserver la belle apparence du végétal.
Ceci dit, au jardin d’agrément il ne faut pas avoir peur de faire des expériences, un échec n’est pas un drame et on apprend ainsi petit à petit les bons gestes.

L’ESTHÉTIQUE D’UN JARDIN D’AGRÉMENT.

Certaines solutions plus drastiques peuvent faire peur mais sont très efficaces.
On peut avoir un très beau jardin qui présente une partie minérale importante. Une solution intéressante est de mettre plantes et arbustes dans de très grands pots (50 à 100 litres ou plus).
On trouve aujourd’hui des imitations en plastique assez bon marché. Ces pots devront être enterrés aux trois quarts et bien drainés dans le fond. Un arrosage copieux permettra de tenir plusieurs semaines car la surface d’évaporation sera faible, l’eau ne se dispersera pas partout et restera près des racines, et l’humidité résiduelle du sol remontera préférentiellement par capillarité dans le pot. Le seul problème sera de faire les trous. Mais on pourra choisir la terre la mieux adaptée.

Et vous ? Quelles actions avez-vous menées pour lutter contre la sécheresse au jardin ? Partageons nos idées 😉